18.3.07

EXTREMELY LOUD, INCREDIBLY CLOSE & ABSOLUTELY BRILLIANT

Je n'y croyais pas vraiment. J'avais entendu dire que ça arrivait des fois, à certaines personnes, au bout de chapitres très intenses. Qu'une écriture puisse marquer à ce point l'attachement du lecteur. Et puis, j'en ai lu quand même pas mal, de ces livres mobilisateurs -- ces livres qui te figent, que tu ne peux plus poser, qui te collent aux doigts. Mais ça restait de l'ordre du mythe, de la légende urbaine : le livre qui fait pleurer.

Je ne suis pas un bloc de granit, mais comme une bonne majorité des gars que je connais, il m'arrive très rarement de m'émouvoir au cinéma. À part pour la mort de Cléo dans La guerre des tuques -- et encore là, ça relève plus du retour à l'enfance --, j'ai la glande lacrymale assez difficile. Ça c'est au cinéma; la littérature a toujours fait travailler d'autres muscles, ou n'a jamais pincé cette corde-là en tout cas. Et je dois spécifier que je suis grippé ces temps-ci, donc ça doit affecter ma fatigue et mon humeur. Et puis, tant qu'à y être, j'avais sûrement juste quelque chose de pogné dans l'oeil.

Bon, ok. Assume. J'ai braillé en lisant un livre. Mais pas n'importe lequel. Un cadeau d'Anne, qui avait aussi envie que moi de le lire, dont le titre est Extremely Loud & Incredibly Close de Jonathan Safran Foer.

J'essaie de m'expliquer les yeux mouillés du fait que c'est un cadeau de mon amoureuse, j'y ai peut-être mis une attention plus particulière, plus émotive. Mais non, elle aurait pu me donner Gunni le guerrier et je n'aurais pas été vraiment plus attentif. Avec Extremely Loud & Incredibly Close, elle prenait une chance, et ç'a marché.

L'auteur est new-yorkais, il a écrit Everything Is Illuminated, qu'on a adapté en un film que je n'ai pas encore vu -- mais je crois que je vais attendre de lire le livre, maintenant que je connais mieux l'auteur.

J'ai beaucoup de misère à en décrire l'histoire parce que j'ai peur que ça sonne trop banal. C'est un livre qui m'a beaucoup fait rire, super sensible, touchant. Avec un narrateur de neuf ans ultra-geeky qui fait penser à un mélange de Napoleon Dynamite et The Catcher In The Rye.

Donc je n'essayerai pas de donner le résumé ici, vous lirez la quatrième de couverture. C'est une histoire avec plein de correspondances, plein d'humour -- pour tous ceux qui aiment l'humour nerd. Un roman qui traite des attaques sur le World Trade Center sans exclure tout le reste de l'Histoire de l'humanité. Investi d'un imaginaire extraordinairement riche. Et tout un appareil paratextuel -- oh littérairrrhheuh -- d'images, de couleurs, d'impression tronquée, de flipcards, dont l'écriture aurait pu aussi bien se passer. En tout cas, si ça peut vouloir dire quelque chose, ce livre s'inscrit dans ma bibliothèque comme étant le premier à m'avoir fait pleurer.

Même si pour vrai j'étais pas mal fatigué, sous médication, pis messemble que j'avais quelque chose de pogné dans l'oeil, à un moment donné.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

j'ia hâte de le lire ce livre,
cet été surement...
o.