Soit dit en passant, l'anglaise typique de Cowansville n'existe pas. C'est un mythe. Comme Jésus, tiens. Sauf que l'anglaise est un peu moi vénérée, et poilue. Et en plus, elle est blanche. En tout cas, s'il existe une anglaise typique de Cowansville, je l'a connais pas. J'ai seulement le modèle des quelques souvenirs de mon enfance de zéro à cinq ans, et les photos avec les coins arrondis pour les raviver. Donc, le modèle date de la fin des années quatre-vingt. Et cette femme que j'ai croisée avec sa trolley de pubères et de pré-pubères, dans le stationnement de l'ancien Steinberg, m'a rappelé deux choses. Elle m'a rappelé Jésus. Et elle m'a rappelé la femme sur une des photos qu'on a chez moi, dans un album en faux-cuir paddé brun. Je me tiens tout droit, en one-piece turquoise et en bottes qui ressemblaient aux duck-shoes, modèle d'hiver, brunes avec du poil en haut. Je souris en coin sur le trottoir mouillé. Derrière moi, il y a une femme petite et grosse, en manteau de madame - long, mauve avec du poil en haut. Elle a des cheveux châtains, coupés en coupe de cheveux d'homme, courts, légèrement frisés. C'est elle l'anglaise typique de Cowansville. C'est Jésus, c'est la mère des six grandes échalottes qui muaient à tour de rôle dans le stationnement de l'ancien Steinberg.
Et qu'on soit l'hiver ou l'été, l'anglaise typique de Cowansville porte toujours un manteau de madame.
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