Wagon à moi tout seul

Bon j'suis sûr que c'est arrivé des centaines de fois à plein de gens et que ça va sonner ben ben «région» pour mes lecteurs Montréalais de souche -- c'est-à-dire Oli -- mais hier soir a été mon tout premier wagon de métro à moi tout seul. De Henri-Bourassa à Crémazie.

J'en ai profité pour enlever mes pantalons, faire du ballet-jazz avec les poteaux, essayer d'ouvrir les portes alors que le métro roulait, crier des tabarnacs pis des va chiers à mon reflet dans les vitres, licher tous les endroits où on peut poser notre main et frotter mes fesses dans la fenêtre qui donnait sur le wagon suivant.

Quand une petite Mexicaine -- en tout cas elle était peut-être pas Mexicaine mais le poncho, le sombrero et la forte odeur de chimichangas l'aidaient certainement pas à défaire le stéréotype. Donc quand la presque Mexicaine est entrée dans mon wagon à la station Crémazie, je m'apprêtais à pisser sur un des sièges doubles.

J'ai remonté mes culottes, j'suis retourné à mon siège et j'ai fait le reste du trajet en me regardant les Gazelles.

Ce matin j'ai deux gros feux sauvages, un goût ferreux dans la bouche et des hémorroïdes de brontosaure.

Fuck, la vie est vraiment belle ces temps-ci.